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Mis en ligne le 13 Janvier 2022

Le Conseil d’administration de l’Union des Villes et Communes de Wallonie vient de remettre un avis d’initiative à Willy Borsus, Ministre de l'Économie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, concernant le développement éolien. Un avis qui vise à alimenter les réflexions en cours en Wallonie sur le sujet en précisant quelques balises souhaitables au niveau communal.

Le développement éolien en Wallonie se caractérise par le principe du « premier arrivé, premier servi ». Une analyse au cas par cas des projets est réalisée, sans vision globale et prospective du territoire et de ses contraintes. Cette absence de vision stratégique emporte diverses conséquences, toutes en défaveur d’une politique durable en la matière. Elle attise par ailleurs les crispations des citoyens et riverains, renforce l’effet NIMBY et accroit les oppositions au développement de projets.

La richesse de notre territoire, autant que la rareté de son potentiel, devraient pourtant conduire à une nécessaire optimalisation concertée des ressources.

A l’entame des travaux d’adaptation de la Pax Eolienica, le Conseil d’administration de l’UVCW estime indispensable de mener une réflexion territoriale prospective d’un développement éolien raisonné et soutenable en Wallonie. Ces perspectives pourraient être cadrées au niveau régional et opérationnalisées, voire planifiées, par les villes et communes dans une concertation accrue entre territoires et avec la population.

L’UVCW met ainsi plusieurs pistes en avant :

Il est tout d’abord nécessaire d’actualiser le cadre de référence éolien adopté en 2013 en se basant notamment sur l’expérience acquise ces huit dernières années. Bien qu’indispensable et contraignant, ce cadre doit permettre la souplesse nécessaire à la rencontre des données non objectivables, comme les questions liées au paysage et aux spécificités territoriales.

Une approche intégrée – au travers d’un document regroupant l’ensemble des outils, principes et contraintes applicables aux éoliennes – mériterait d’être envisagée.

En complément, une réflexion doit être menée sur la formalisation d’outils ad hoc de planification et de gestion du développement éolien. Alimenté notamment par les zones d’exclusion et contraintes définies au niveau régional, et complété le cas échéant par les réalités et spécificités locales, cet outil doit permettre d’élaborer un cadre de développement intégré susceptible de favoriser la cohérence des projets, la maximalisation de l’utilisation du potentiel venteux et l’intégration soutenable du paysage. Une telle démarche doit permettre de traiter en amont les arbitrages entre projets concurrents ou complémentaires. A l’instar d’autres outils existants, une concertation étroite avec la population, les communes limitrophes et, le cas échéant, les autres acteurs directement concernés comme les Parcs naturels, doit être opérée. La possibilité d’activer, sur la base de cet outil, différents leviers fonciers destinés à la concrétisation de projets de développement éolien sur le territoire concerné pourrait s’avérer nécessaire. Il importe que le développement de projets éoliens ne soit pas régulé par l’accès au foncier, mais bien au regard des stratégies territoriales poursuivies.

Si un outil adapté et adopté à l’échelle communale parait pertinent en ce qu’il permet d’appréhender globalement le territoire tout en respectant l’autonomie communale et l’ancrage territorial, une réflexion particulière doit être menée pour inciter les villes et communes à appréhender ensemble, pour un territoire plus large, le développement éolien. Cette approche collaborative doit notamment permettre une vision globalisante des contraintes paysagères tout en limitant la potentielle concurrence, et les frustrations, qui peuvent en découler.

La participation des communes au sein des projets éoliens devrait être confirmée et accentuée. La latitude actuelle, qui permet différents stades d’implication, apparait pertinente en ce qu’elle prend en compte les spécificités du projet ou du territoire. Elle doit également être maintenue. Une aide favorisant l’expertise communale et visant à développer l’équilibre des négociations pourrait également être mise en place.

En parallèle, une réflexion sur l’optimalisation des repowering qui s’opèrent et se développent devrait être menée. La question de la mixité énergétique doit également être posée. De nombreuses communes ne pourront pas participer activement à la rencontre des objectifs énergiques wallons au travers du seul développement éolien. D’autres sources énergétiques pourraient parfois être préférées pour remplacer ou compléter l’énergie éolienne tant pour des raisons de potentiel venteux sur le territoire considéré que de son éventuelle acceptation paysagère ou au sein de la population.

La porte doit rester ouverte aux alternatives. Il importe cependant, au préalable, que le Gouvernement wallon se positionne sur un cadre clair et pérenne en la matière, en prenant en compte le développement de l’éolien offshore, pour permettre aux communes d’avancer sereinement et déployer utilement leur potentiel en matière d’objectif énergétique.

Le lecteur trouvera, en annexe, l’avis complet du CA de l’UVCW à ce propos.

L'article complet au format PDF

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Date de mise en ligne
13 Janvier 2022

Type de contenu

Matière(s)

Environnement Aménagement du territoire Energie
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