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Mis en ligne le 14 Mai 2024

Un glanage réussi se déroule dans le respect de l’agriculteur, de la terre, du produit et des autres glaneurs. Découvrons en quelques étapes les secrets de l’organisation d’un glanage réussi.

 

1 : Pourquoi glaner ? (déjà publié)

 

2. Comment organiser le glanage ?

 

Il devient nécessaire d’organiser ces opérations de glanage afin d’éviter des comportements inadaptés : mauvaise période, accès inapproprié à la parcelle, quantité inadéquate, …. Il faut privilégier l’intervention d’encadrants afin d’anticiper et d’accompagner la démarche en communiquant avec les divers intervenants impliqués : les producteurs (agriculteurs, arboriculteurs, maraîchers, etc.), les citoyens participants, les associations bénéficiaires impliquées dans le cadre d'une initiative de glanage solidaire. Il est également primordial de se familiariser avec quelques principes de sécurité afin de prévenir tout risque d'accident.

 

Deux situations sont envisageables : soit l’agriculteur accepte déjà le glanage sur ses terres, soit la pratique n’est pas encore en cours. Dans le premier cas, il arrive fréquemment que le producteur ressente le besoin d’un soutien pour encadrer correctement cette pratique. Dans le second cas, les futurs encadrants ont le champ libre pour proposer la démarche aux agriculteurs et l’organiser au mieux.

Les encadrants

L’encadrement par un organisme extérieur permet d’éviter de surcharger l’agriculteur avec cette organisation par rapport aux aspects concrets comme l’accueil, le parking, la circulation sur le champ, la sécurité mais avant tout par rapport à la publicité à faire pour avertir les glaneurs potentiels.

Différents types d’interlocuteurs sont envisageables dans ce rôle d’encadrants. Il faut privilégier la connaissance du terrain, l’existence de contacts préétablis avec les agriculteurs, la formation aux techniques de communication bien utiles pour faire connaitre les démarches et les encadrer. Il est, en effet, indéniablement plus aisé de collaborer avec des agriculteurs avec lesquels une relation de confiance existe déjà. Il peut s’agir, par exemple, de communes, de CPAS, de parcs naturels, de GAL, de structures comme le Collège des producteurs…

D’un point de vue pratique, l’expérience de terrain préconise le contact initié par voie téléphonique ou par le biais du bouche-à-oreille. Cela s'avère plus fructueux que des tentatives de correspondance par mail ou par courrier. Pour convaincre les agriculteurs, il convient de leur rappeler le fonctionnement et les avantages du glanage tout en soulignant l’intérêt de son organisation par un encadrant. Les rencontres avec les glaneurs permettent aux agriculteurs de les informer sur leurs cultures, sur les produits proposés au glanage. Ils peuvent se présenter et sensibiliser à leur activité professionnelle.

Une fois l’agriculteur convaincu, les encadrants devront s’atteler à l’organisation du glanage en faisant connaitre la démarche auprès des citoyens, en les avertissant au moment venu que la parcelle est accessible tout en donnant les règles à respecter spécifiques à chaque glanage (horaires, accès, quantité, …) et en étant présent pour s’assurer du bon déroulement de la démarche.

La diffusion de l’offre de glanage peut s'effectuer par le biais de publications dans les journaux communaux, via les canaux des réseaux sociaux ou un affichage aux valves. Les médias locaux écrits et audiovisuels peuvent également être sollicités à cet effet. La démarche consiste à solliciter l'inscription des participants par l'envoi de leurs coordonnées de contact (adresse électronique, numéro de téléphone, code postal, etc.), afin de les informer peu avant les activités. En raison du succès rencontré par ces événements, il arrive parfois que les inscriptions soient restreintes aux communes couvertes par les projets respectifs, l'objectif fondamental demeurant de privilégier la consommation locale.

Lorsque l'échéance d'un glanage approche, les glaneurs sont alertés par courrier électronique ou par SMS quelques jours avant, les informant du légume à glaner et de la commune concernée. La veille ou le jour-même, les coordonnées précises de la parcelle sont communiquées. Ces notifications incluent un plan, une plage horaire ainsi que des informations pratiques concernant le stationnement, le matériel à apporter pour la récolte, l'équipement, etc. Il convient de ne pas divulguer trop tôt les coordonnées de la parcelle afin d’éviter le comportement malheureusement inadapté de certaines personnes qui pourrait de ce fait mettre à mal la dimension respectueuse et solidaire du glanage.

En cas de quantité limitée de légumes sur la parcelle, le nombre de places peut être restreint afin de garantir que les participants ne se déplacent pas en vain. En cas de surplus de légumes après le glanage, une publication sur une page Facebook par exemple peut indiquer la localisation précise de la parcelle et sa disponibilité jusqu'à une date donnée. D’autres partenaires peuvent également être sollicités pour finaliser le glanage.

La facilitation des contacts avec les agriculteurs et les citoyens peut être assurée par la charte de glanage et des fiches pratiques proposées par Manger Demain, en collaboration avec le Collège des Producteurs.

 

Les producteurs

L’agriculteur peut accepter le glanage sur ses terres pour diverses raisons. Cela lui permet de sensibiliser les citoyens à ses pratiques agricoles, de rétablir un lien, de conscientiser les gens face à la réalité et à la rudesse du métier d’agriculteur dans nos économies de marché. Cela permet de mettre en lumière, auprès du grand public, la production de nourriture locale et d'expliquer le rôle et l'importance des agriculteurs dans notre société. Certains agriculteurs peuvent également être sensibles au fait que le glanage puisse, dans une certaine mesure, réduire les quantités de repousses de légumes pour les cultures suivantes (comme c'est le cas pour les pommes de terre, par exemple). Le glanage offre également l'occasion de restaurer la confiance dans le travail des agriculteurs, ces derniers ayant l'opportunité d'expliquer directement leurs méthodes de travail.

Si l'agriculteur dispose d'un système de vente en circuit-court et/ou d'une boutique à la ferme, le glanage peut constituer une opportunité réelle d'établir des contacts et de promouvoir cette activité.

Par contre, la problématique de la présence potentielle de machines suscite des inquiétudes parmi les agriculteurs, qui redoutent la présence de citoyens venant glaner derrière les machines de récolte et risquant ainsi de provoquer des accidents, ces engins étant imposants et difficiles à manœuvrer. L’organisation claire du glanage et son encadrant sur le terrain permet de diminuer ces risques.

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Auteur Conseiller(e)(s) / personne(s) de contact
Environnement : Arnaud Ransy - Christel Termol - Marie-Sophie Burton - Emmanuelle Jouniaux - Frédérique Witters - Matteo Gastout
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Assemblée générale UVCW 2025

Date de mise en ligne
14 Mai 2024

Type de contenu

Matière(s)

Environnement
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