Ma commune, actrice de la coopération internationale : une analyse pertinente et nuancée par l’Université de Liège

À la demande de l’UVCW et de Brulocalis, le laboratoire OMER (Observer les Mondes en Recomposition) de l’ULiège a été sollicité pour organiser une formation à encore renforcer les capacités des communes bruxelloises et wallonnes à se profiler comme des partenaires pertinents des communes africaines et de la société civile dans le contexte évolutif actuel de la coopération au développement. 

En effet, une meilleure compréhension des enjeux actuels de la coopération internationale permet indubitablement d'améliorer la qualité des projets mis en œuvre par les partenariats de commune à commune. Ce premier objectif, axé sur le renforcement des compétences, s'accompagne d'un deuxième enjeu : encourager les agents communaux à réfléchir sur leur rôle et leur importance dans la coopération au développement contemporaine. Cet exercice participatif a permis au laboratoire OMER de porter un regard précis et actuel sur la coopération internationale communale.

Dans le pays partenaires tout d’abord, les processus de décentralisation varient considérablement, dans leurs modalités, leur ampleur et leur célérité, tandis que la concurrence croissante de puissances comme la Chine et l'Inde remet en question l'efficacité de l'aide traditionnelle.

En Europe, l’évolution de l’aide internationale va dans le sens d’une professionnalisation des acteurs, parfois au détriment de sa lisibilité et du soutien populaire. Ce contexte a conduit à une remise en question du rôle des communes et de leurs agents dans cette coopération.

Les agents communaux, en tant qu'acteurs de terrain, sont considérés comme des acteurs clés pour la réussite des projets de coopération. Ils apportent une expertise pratique en gestion communale et de projet, et leur engagement personnel envers les enjeux globaux renforce la légitimité de leur action. Leur travail est également validé par la reconnaissance des autorités locales (échevins, bourgmestres) ainsi que des communes partenaires.

Il est donc essentiel de sensibiliser les citoyens des communes belges à l'importance de la coopération internationale. Beaucoup ignorent que le financement des projets de coopération internationale communale provient du budget fédéral et non du budget communal local. Et pour renforcer le soutien populaire, des actions de communication et de sensibilisation, notamment dans les écoles et à travers des événements publics, sont indispensables.

Enfin, les élus locaux jouent un rôle crucial dans cette dynamique. Ce sont eux qui doivent mobiliser la communauté, coordonner les efforts et sécuriser les financements nécessaires à la réussite des projets. Ils sont également responsables de l’élaboration d’une stratégie claire pour la coopération internationale dans leurs communes.

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