Le réseau LUCI: plateforme internationale d’échange autour de l’éclairage urbain

Créé en 2002 par la Ville de Lyon, le réseau LUCI (Lighting Urban Community International) a pour objectif de rassembler en une plateforme d’échange des municipalités du monde entier et des acteurs de l’éclairage urbain, en vue de partages d’expériences, d’informations, de méthodologies.

L’éclairage urbain

L’intérêt porté par les villes à l’éclairage urbain a longtemps été lié aux questions de sécurité. Aujourd’hui, les besoins et les enjeux semblent bien plus larges. En effet, partie intégrante de l’urbanisme et de la vie sociale, la question de la lumière relève également de la valorisation du patrimoine, de l’attractivité touristique et culturelle d’une ville; les questions de coûts de fonctionnement, de gestion de l’énergie, de respect de l’environnement, de prévention des pollutions touchent aux domaines de l’efficacité énergétique, du cadre de vie ou encore du développement durable.

Le réseau LUCI

Regroupant actuellement plus de 100 membres à travers le monde (dont 65 municipalités et plus de 35 organismes, bureaux d’études ou entreprises), le réseau LUCI organise son travail autour de quatre commissions se réunissant deux fois par an:
- la commission "Stratégies urbaines et éclairage",
- Prospective technologique et tendances,
- Culture et éclairage,
- Environnement et économie de l’éclairage.

Ouvert à toutes les municipalités (pas de conditions d’entrée), le réseau LUCI est une association indépendante ne recevant pas de subvention, et reposant sur les cotisations annuelles de ses membres. Le projet a toutefois bénéficié d’un financement entre 2004 et 2007 dans le cadre d’un programme européen INTERREG IIIC.

La charte LUCI

Le réseau LUCI a élaboré la "Charte LUCI de l’éclairage urbain " qui affirme le rôle majeur que peut jouer la lumière dans le développement durable des villes. Elle met en avant deux enjeux fondamentaux liés à la mise en œuvre d’un éclairage durable: l’intégration de l’éclairage dans les politiques de développement urbain et la prise en compte de l’impact environnemental et écologique de la lumière. Par conséquent, les villes signataires de la charte LUCI s’engagent, afin de favoriser le processus de développement et de renouvellement urbain, à assurer un accès équitable et gratuit à l’éclairage urbain, à créer un environnement sûr et agréable, à utiliser la lumière pour construire les identités urbaines et culturelles de leur ville, à soutenir une mobilité douce et à renforcer le développement économique local. Elles affirment également leur engagement à optimiser la consommation énergétique de l’éclairage, à réduire l’impact environnemental de tous les aspects liés à l’exploitation et à la production de la lumière, à assurer la maintenance et un contrôle de qualité des installations d’éclairage, à diminuer la pollution lumineuse. La mise en œuvre de ces principes se concrétise au travers de l’intégration du processus de conception et d’installation de l’éclairage au sein des politiques d’urbanisme et d’aménagement des villes (via, notamment, l’élaboration de plans lumière) et par la diffusion d’une nouvelle culture de l’éclairage durable.

Quelques actions des membres de LUCI

En Belgique, les villes d’Ans, Bruxelles, Gent et Liège sont membres du réseau. Cette dernière a par exemple lancé dès 2003 l’élaboration d’un Plan Lumière, lui permettant de planifier et d’organiser l’éclairage de façon cohérente à l’échelle de la ville. Le diagnostic préalable à la mise en œuvre du plan s’est appuyé sur un relevé de paysage urbain de jour (structures urbanistiques, nature du bâti, caractéristiques des espaces urbains, aspects paysagers, …), un relevé plus qualitatif de l’atmosphère nocturne, et un relevé technique des éclairages publics et des illuminations existants. Les objectifs prioritaires ont alors sur cette base pu être définis: établir un lien fédérateur autour d’une image positive, concilier ville touristique et culturelle et ville de quartier, renforcer le sentiment de sécurité, intégrer le développement durable, etc.
La Ville de Liège, cofondatrice du réseau, a par ailleurs accueilli fin septembre 2011, les membres de LUCI dans le cadre de la semaine internationale de l’éclairage. Durant celle-ci, l’accent fut mis sur le concept de la "lumière sociale" qui vise à l’amélioration du cadre de vie. Un atelier a notamment réuni des concepteurs lumière et des étudiants qui ont travaillé ensemble sur six sites à Sclessin, dans la banlieue liégeoise, en vue de proposer des aménagements lumineux peu coûteux, faciles à mettre en œuvre et dès lors reproductibles.

A Lyon, initiatrice du réseau, l’évènement annuel "Fête des Lumières" a une place importante dans l’identité de la ville, et dans le sentiment d’appartenance de sa population. Afin de favoriser l’appropriation de la fête par tous les habitants des quartiers, la municipalité fait appel entre autres à des écoles, proposant aux étudiants, par le biais d’un concours, de présenter leurs projets d’aménagements lumineux. Les quartiers moins favorisés sont également impliqués et mis en valeur via un appel à projets artistiques, sélectionnés notamment sur base du degré d’implication des citoyens, de la créativité et de la pertinence, ainsi que sur la dimension conviviale des projets.

Plus d’informations

Le site du réseau LUCI
Le site de la Ville de Liège - Olivier.Jonet@liege.be
Le site de la Ville de Lyon - antoine.bouchet@mairie-lyon.fr