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Mis en ligne le 21 Décembre 2011

A l’entame des premières chutes de neige, l'Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW) a tenu à faire le point quant à l'état de préparation des pouvoirs locaux pour contrer les éventuelles offensives hivernales des prochains mois. Et le moins que l'on puisse dire est que les leçons du passé ont été retenues: le dispositif a été adapté et renforcé dans 75% des communes wallonnes.

C'est ce qu'il ressort d'une enquête menée entre fin octobre et fin novembre 2011 auprès de nos membres. Que soient ici chaleureusement remerciées les communes qui ont trouvé le temps de répondre à notre questionnaire!

Qui ne se souvient des rudes épisodes neigeux des deux hivers passés et des nombreuses difficultés de circulation qui en avaient découlé? La Belgique, et la Wallonie en particulier, n’avaient plus connu pareille situation depuis des décennies, à une époque où les mentalités et les exigences en termes de mobilité étaient très différentes.

Les phénomènes d’intempéries hivernales, et les inconvénients qu’elles engendrent, sont par nature imprévisibles à moyen et long terme. A l’instar des citoyens, les autorités publiques sont confrontées elles aussi aux contraintes imposées par Dame nature et essayent dans la mesure du possible de les atténuer.

Pour ce faire les communes bénéficient, au travers de leurs agents de terrain, d’un savoir-faire et d’un professionnalisme reconnus. En effet, plus de 4.000 agents locaux sont affectés aux services d’hiver communaux en Wallonie, auxquels s’ajoutent environ 300 personnes privées effectuant des prestations hivernales pour compte des communes. En termes de matériel, 600 épandeuses et autant de lames, ainsi que 360 véhicules légers sont mobilisables pour répondre aux besoins de sécurisation et de mobilité des habitants.

La gestion des services d’hiver a cependant un coût important. Ainsi, l’hiver 2010-2011 a coûté environ 20 millions €, hors frais de personnel, aux pouvoir locaux. Les municipalités sont dès lors obligées de fixer des priorités en matière d’intervention pour éviter que leur budget ne fonde comme neige au soleil. Ceci explique dès lors qu’il est techniquement et financièrement impossible d’avoir un réseau routier totalement traité dans les instants immédiats qui suivent les intempéries.

Globalement, sur base des résultats de l'enquête, l'Union estime que 75% des voiries communales sont effectivement traitées, soit 37.000 km. Si l’on souhaitait que la totalité des 50.000 km de voirie communale revêtue soit praticable dans l’heure qui suit l’épisode neigeux, il faudrait 8 fois plus de véhicules et autant d’hommes pour les conduire. Or, une épandeuse coûte dans les 30.000 € !

L'UVCW se plaît à rappeler qu’en période hivernale, chacun doit accepter que ses déplacements ne pourront s’effectuer avec autant d’aisance qu’un banal jour d’été, même si nous nous sommes habitués à une succession d’hivers très doux durant de nombreuses années. En cette période, la solidarité reste sans conteste le maître-mot : solidarité avec ses voisins – en aidant notamment les personnes âgées qui peuvent se sentir isolées durant cette période -, avec ses concitoyens - en déneigeant la partie de trottoir devant sa propriété - et avec les pouvoirs locaux - en avertissant gentiment les services travaux de la commune en cas de danger constaté.

Si chacun doit s’adapter aux caprices de Dame Nature, les pouvoirs locaux s’y sont également préparés. Ainsi, d’après l'étude toute récente réalisée par l’Union des Villes, 197 communes sur 262 (soit 75%) ont décidé d'adapter leurs services d’hiver suite aux difficultés rencontrées l’année passée par des conditions climatique exceptionnelle, à savoir principalement liée à la pénurie de sel. Parmi ces adaptations, une commune sur deux (49%) a augmenté ses capacités de stockage ; deux sur cinq (42%) ont revu les clauses de marchés public de fourniture de fondants chimique.

Parmi les autres mesures préventives, 62 communes ont adapté leur matériel (24%), 24 communes (9%) ont externalisé leur service d'hiver (par le recours à l'aide d'agriculteurs ou de forains) et 41 municipalités (16%) ont encore pris d'autres mesures, telles que modifier leur plan hiver ou les circuits de déneigement.

L'Union se réjouit par ailleurs que le Ministre des Travaux publics ait répondu positivement à ses revendications, en réservant dans le cadre du marché public régional, 25.000 tonnes à destination des communes. Ce qui, ajouté aux 47.000 tonnes stockées par leurs propres soins, porte à 72.000 tonnes le stock disponible pour les pouvoirs locaux.

A titre comparatif, l'hiver 2010 avait nécessité l'épandage de 67.560 tonnes de sel de déneigement et de 27.750 tonnes d'abrasifs. Pour un coût global de 19,6 millions €.

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Date de mise en ligne
21 Décembre 2011

Type de contenu

Matière(s)

Mobilité Voirie/travaux
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