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Mis en ligne le 4 Juillet 2011

La gestion de l'enfance et de la jeunesse revêtent une importance capitale au sein de notre société. Ainsi, de nombreux pouvoirs locaux développent une politique communale en la matière. Les centres de vacances font partie de cette politique communale… On constate, en effet, que de nombreuses villes et communes organisent des plaines communales pendant les vacances scolaires.

Ces services rendus à la population permettent à la fois aux enfants de bénéficier d'animations adaptées à leurs besoins pendant les vacances et aux parents de concilier vie professionnelle et vie familiale dans le cadre d’une tarification accessible au plus grand nombre et en dehors de toute orientation confessionnelle, politique ou philosophique.

Lors de la précédente législature, le cadre légal des centres de vacances a été modifié. A l'heure actuelle, les modalités pratiques de la formation de maximum quarante heures imposées pour les animateurs et coordinateurs n'ont pas encore été établies mais sont en discussion. L’Union des Villes et Communes de Wallonie vient donc d’interpeller Jean-Marc Nollet, Ministre communautaire de la fonction publique, de la recherche et de l’accueil de l’enfance à ce propos.

Il est évident que la qualité de l'encadrement des centres de vacances est indispensable. Toutefois, il semble que l'existence de tels centres de vacances est également essentielle. Or, à vouloir imposer de trop grandes normes d'encadrement, et de qualité d’encadrement, il existe un risque important de voir les villes et communes quitter le régime des centres de vacances tel qu'imposé par le décret. Cela n'est évidemment pas souhaitable pour le secteur des centres de vacances, ni pour les familles. Dès lors, il semble nécessaire d'essayer de permettre aux villes et communes de pouvoir continuer à organiser ce type d'accueil.

Or, en imposant une formation de maximum quarante heures pour les animateurs et les coordinateurs, le risque de pénurie d'animateurs et coordinateurs est grand. En effet, à l'heure actuelle, il est déjà difficile de trouver des coordinateurs et animateurs brevetés et/ou assimilés. Par ailleurs, l’on constate que, sur le terrain, nombreux sont les animateurs et coordinateurs qui se sont avérés compétents sans pour autant posséder le brevet de formation. Parmi ces animateurs interviennent notamment des enseignants d’écoles primaires, des éducateurs A1 et A2, ainsi que des puéricultrices.

Si une plaine de vacances n’est, certes, pas une école, faut-il considérer que les formations données par la Communauté française à ces professionnels de l’éducation est sans pertinence en termes d’animation ? De même que, pour les plaines accueillant des groupes d'enfants de deux ans et demi à trois ans, les puéricultrices ne sont-elles pas les mieux à même d’assurer la gestion de ces groupes, dont l’encadrement intéressent par ailleurs assez rarement les autres animateurs ?

Compte-tenu des montants exorbitants demandés par les centres de formation pour leurs prestations, et de l’obligation d’intégrer l’encadrement résidentiel, y compris pour animer des centres de vacances qui ne se dérouleront jamais en résidentiel, les modalités pressenties d’organisation des formations semblent inappropriées.

Il paraît dès lors essentiel à l’Union, comme elle l’avait déjà indiqué lors de la précédente législature, que l'on puisse permettre aux personnes assimilées d'être compétentes sans formation complémentaire et ce, dans un but d'éviter une pénurie d'animateurs et de coordinateurs assimilés et donc, la disparition à termes des centres de vacances, et de l’offre adaptée aux besoins de la population qu’ils représentent. Si l'obligation d'une formation de maximum de quarante heures devait toutefois voir le jour, le risque serait grand de voir bon nombre de villes et communes wallonnes quitter le dispositif imposé par le décret.

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Date de mise en ligne
4 Juillet 2011

Auteur
Sylvie Smoos

Type de contenu

Matière(s)

Sport & loisirs Jeunesse/petite enfance
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