« PLUS JAMAIS CELA » : 27 janvier – journée mondiale en mémoire des victimes de l’Holocauste
" La-bas je n’ai jamais pleuré, c’était au-delà des larmes ", disait Simone Veil en parlant du camps de la mort d’Auschwitz où elle a été emprisonnée à 16 ans.
Cela fait aujourd’hui 78 ans que le camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau a été libéré. Au matin du 27 janvier 1945, il restait encore quelques 7.000 détenus dans ces camps où plus d'un million de personnes déportées avait péri, victimes de la barbarie nazie. On estime à six millions le nombre de Juifs qui ont été exterminés dans les camps de la mort…
Le Conseil de l'Europe est à l'origine de la mise en place de cette Journée du souvenir de l'Holocauste et de prévention des crimes contre l'humanité.
A l’heure où l’enquête du Soir « noir, jaune, blues » souligne que « la gouvernance autoritaire séduit les Belges », il nous semblait primordial de rappeler l’importance de la démocratie et de redire que c’est dans la démocratie locale, au cœur du pouvoir de proximité qu’est la commune, que l’on trouve le meilleur terreau du vivre ensemble, de la cohésion sociétale et de la liberté.
L’UVCW aura bientôt l’occasion de soumettre aux Bourgmestres, Echevin(e)s et Président(e)s de CPAS un questionnaire d’enquête à leur attention pour mettre en exergue les menaces qui pèsent sur les élus de proximité et les opportunités qu’ils peuvent malgré tout saisir. Car la vitalité de la démocratie locale se mesure à la qualité de l’engagement de ceux qui entendent la servir.
Nous ne résistons pas à vous partager le message de la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay à l’occasion de cette journée de souvenir.
« Chaque année, en ce jour anniversaire de l’entrée des troupes soviétiques dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, le 27 janvier 1945, la communauté internationale appelle à commémorer, dans le monde entier, la mémoire des victimes de la Shoah : les 6 millions de Juifs qui ont été assassinés, aux côtés de tant d’autres victimes de la haine nazie mais aussi celles et ceux qui y ont survécu.
Soixante-dix-huit ans après, ces survivants sont de moins en moins nombreux à pouvoir raconter leur histoire, à pouvoir témoigner de ce génocide et en porter la mémoire.
C’est pourquoi plus que jamais, nous avons tous la responsabilité d’en prendre le relais et de devenir à notre tour témoins de cette histoire, afin que jamais ces victimes ne soient oubliées, pour nous souvenir aussi que l’horreur peut toujours recommencer.
L’UNESCO, qui est née au lendemain de ce génocide, s’engage pour faire vivre cette mémoire et construire, à travers l’enseignement de la Shoah et de toutes les violences nées du racisme, des discriminations et des préjugés, des remparts contre la haine dans l’esprit des femmes et des hommes.
Mais à l’heure où les réseaux sociaux offrent une nouvelle caisse de résonance aux discours complotistes, négationnistes, falsificateurs, antisémites ou racistes, il nous faut redoubler d’efforts pour y résister.
C’est tout l’enjeu de notre travail sur l’éducation aux médias et à l’information, que l’UNESCO aide ses États membres à intégrer dans les programmes scolaires, afin de développer l’esprit critique des jeunes générations – et leur permettre de lutter contre la propagation des discours de haine.
Dans ce but, l’UNESCO et le Congrès juif mondial ont noué un partenariat avec Facebook et TikTok, visant à garantir que les recherches sur l’Holocauste effectuées sur ces plates-formes redirigent les utilisateurs vers les informations vérifiées de notre site Web, AboutHolocaust.org , qui est disponible en 19 langues.
C’est dans le même dessein de promouvoir l’accès à une information fiable, tout en garantissant la liberté d’expression, que l’UNESCO organise, le mois prochain, à son Siège, une grande conférence internationale. Elle réunira les représentants des acteurs du monde de l’information et du numérique, avec les décideurs et régulateurs du monde entier, pour penser et définir, ensemble, les principes devant régir les plates-formes.
Faire vivre la mémoire de l’Holocauste, c’est remplir un devoir universel, un devoir d’humanité qui est la raison d’être de l’UNESCO : déraciner la haine, construire la paix, et protéger ainsi l’humanité.
En cette Journée internationale, engageons-nous donc à nous souvenir, toujours : nous le devons aux victimes de la Shoah, nous le devons aux survivants, nous le devons, enfin, aux générations qui viennent à leur suite ».