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Mis en ligne le 25 Août 2021

La mise à disposition équitable de distributeurs automatiques de billets est une préoccupation de longue date de l’Union des Villes et Communes de Wallonie, en particulier pour les communes rurales.

Notre association s’inquiète de la disparition de ce service, car il apparaît essentiel que le maintien des services en milieu rural soit assuré, notamment au regard de la fracture numérique, qui se creuse de plus en plus avec le report de nombreuses transactions bancaires vers les services en ligne.

L’Union des Villes et Communes de Wallonie a interpellé au mois de juillet la Vice-Première Ministre Petra De Sutter, en charge des entreprises publiques et de la Poste.

Nous lui avons réclamé une présence minimale d’agences bancaires et de distributeurs de billets sur tout le territoire belge, afin de permettre à chaque citoyen d’avoir accès aisément à une fourniture de cash à proximité de son domicile.

Nous avons insisté pour qu’ait lieu une concertation au niveau local en matière de suppression des services bancaires et pour que soient assurés le maintien d’un distributeur automatique de billets par commune, et l’accessibilité aux modes de paiement émergents. Il nous apparaît en effet important que soit également renforcé, l’accompagnement des personnes victimes de la fracture numérique, comme le sont les personnes précarisées mais également les personnes âgées, notamment en les initiant aux outils bancaires en ligne, comme les modes de paiement à distance par exemple.

Par ailleurs, nous avons pris connaissance des objectifs des consortiums JoFiCo (Joint Financial Company) et BATOPIN (Belgian ATm OPtimization Initiative).

Le premier consortium JoFiCo se focalise essentiellement sur la rationalisation des coûts de ses banques partenaires (Argenta, AXA Bank, Crelan et sa filiale Europabank, vdk bank et bpost) par une collaboration pour des achats groupés : la location des appareils, l'installation, la suppression et le remplacement des logiciels, la conformité des logiciels de sécurité ainsi que la surveillance et l'entretien des appareils.

Cette association n’affiche donc pas de volonté particulière de modifier le nombre de distributeurs de billets de ses banques : ceux-ci gardent donc leur enseigne propre, et les machines sont conservées à l’intérieur des agences.

Le second consortium, BATOPIN, quant à lui, procède à une rationalisation des coûts de ses banques partenaires (Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC) en globalisant leur parc de distributeurs de billets sous une enseigne neutre, afin de limiter le nombre de ceux-ci, principalement dans les communes où plusieurs banques du consortium sont présentes.

S’il est indéniable que le paiement en cash est en diminution au profit des paiements numériques – bien qu’il ne faille pas céder à la tentation de prendre pour acquises les habitudes des citoyens observées lors de la crise sanitaire – il nous semble important que ce processus de rationalisation, particulièrement celui proposé par BATOPIN, ne se fasse pas au détriment des communes rurales.

En outre nous regrettons également que ces distributeurs « neutres » n’offrent par ailleurs que des services de retrait et de dépôt, les autres services fournis actuellement par certains distributeurs ne seront possibles qu’en agence ou en ligne.

Nous avons ainsi fait part à la Ministre de nos inquiétudes vis-à-vis du mécanisme de rationalisation de BATOPIN, qui ne peut que renforcer le manque de services bancaires en milieu rural. L'Union des Villes et Communes de Wallonie a insisté pour que l’accessibilité à des guichets automatiques et à des services bancaires physiques soit un volet complémentaire de la Loi du 24 mars 2003 instaurant un service bancaire de base.

L’autre vecteur pour parvenir à offrir au citoyen la présence d’un distributeur dans chaque commune wallonne reste l’obligation de bpost de suppléer ce manque par une clause de son contrat de gestion. Il nous semblait indispensable que le prochain contrat de gestion de bpost pérennise les obligations actuelles de maintien d’un minimum de distributeurs de billets dans les bureaux de poste et d’assurer la présence de cet équipement sur toutes les communes où ce service n’est pas offert actuellement par une autre institution financière, et d’accessibilité à des plages horaires étendues en dehors des heures d’ouverture des bureaux de poste.

Depuis notre courrier, le nouveau contrat de gestion de bpost a été adopté par le Gouvernement fédéral et nous sommes satisfaits de constater que la règle d’« un bureau de poste minimum » par commune, et de 350 distributeurs minimum a été maintenue.

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Date de mise en ligne
25 Août 2021

Type de contenu

Matière(s)

Ruralité
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