La situation problématique des chenilles processionnaires du chêne
A la demande du Département Nature et Forêt (DNF) et de l’Observatoire wallon de la Santé des Forêts (OWSF) du SPW, le Centre Régional de Crise de Wallonie (CRC-W) souhaite attirer l’attention sur la situation problématique des chenilles processionnaires du chêne. En effet, la Wallonie fait face cette année à une invasion préoccupante, plusieurs nids ont déjà été observés à plusieurs endroits.
Nous attirons votre attention sur les limites des missions des zones de secours à cet égard.
La processionnaire constitue une réelle menace pour la santé publique. Chaque chenille est en effet munie de milliers de minuscules poils urticants, facilement dispersés par le vent, qui causent l’apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons.
La Wallonie fait face cette année à une prolifération préoccupante. De nombreux nids ont déjà été observés sur plusieurs zones (Rochefort, Tellin, Resteigne, Virton, Plombière, Dalhem, Brabant wallon, etc.). Si aucune destruction n’a lieu dans les prochaines semaines, la situation s’aggravera l’année prochaine.
En France, en Flandre et aux Pays-Bas, la situation est désormais hors de contrôle, la protection civile se limitant à traiter les situations les plus urgentes (Rock Werchter, Anvers sur demande du Ministre de l’Intérieur). Une alerte sanitaire a été lancée ce 10 juillet aux Pays-Bas.
La destruction des nids pose actuellement problème, car l’arrêté royal du 14 juin 2014 (qui détermine les missions et les tâches de sécurité civile exécutées par les zones de secours et par les unités opérationnelles de la protection civile) stipule qu’en cas de présence de nid d’insectes dangereux, seule la destruction urgente est reprise dans les missions des zones de secours.
Or cette notion n’est pas clairement définie par le législateur, ce qui pose problème pour des situations relativement nouvelles, comme l’arrivée en Wallonie des chenilles processionnaires. Actuellement les pompiers sollicités dans le cadre de la découverte de nids de chenilles processionnaires évaluent la situation de ceux-ci et peuvent n’intervenir qu’en cas de mise en danger des personnes (présence à proximité d’une école, par exemple). Lorsque la destruction n’est pas urgente, les propriétaires des lieux sont invités à recourir à une société privée, et le coût peut freiner les personnes concernées à y faire appel.
La Protection civile confirme également la nécessité d’une urgence pour initier son action, et spécifie en outre la limite de son intervention au domaine public. Elle spécifie également que l’intervention sera facturée au propriétaire des lieux.
Annexe 1 – Note du DNF : La processionnaire du chêne, une question de santé publique
Annexe 2 – Note de l’OWSF : La Chenille processionnaire du Chêne
Annexe 3 – extrait de l’arrêté royal relatif aux missions des zones de secours et de la Protection civile (Texte complet)
Annexe 4 - Conditions d'engagement de la protection civile
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