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Mis en ligne le 27 Mai 2021

On se souvient que le 11 mai dernier, le Comité de concertation (Codeco) avait annoncé un plan d’été en 4 étapes comportant des assouplissements phasés (9 juin, 1er juillet e.a.) afin de tendre progressivement vers une vie moins contrainte pour tous. Un nouveau Codeco devait se réunir ce 28 mai pour évaluer la situation, qui vient d’être reporté au 4 juin. Or, les premières mesures sont censées entrer en vigueur dès le 9 juin, et les Bourgmestres ne voient toujours pas venir le 1er arrêté ministériel, indispensable pour les aider à prendre des mesures de police administrative sur le terrain local. Dans ce contexte, Maxime DAYE, Président de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), secoue le cocotier et exprime le ras-le-bol collectif des mayeurs wallons. Trop is te veel. 

«Déjà 16 jours se sont écoulés depuis le Codeco du 11 mai, et l’arrêté ministériel contenant les mesures sanitaires de la 1ère phase du plan d’été est toujours en rade », soupire Maxime DAYE. « Je lis dans les médias que le projet d’arrêté est parti pour avis au Conseil d’Etat, et pendant ce temps, l’horloge tourne. Et les Bourgmestres, qui doivent appliquer cet arrêté sur le terrain local et prendre les mesures de police administrative qui en découlent, sont toujours dans l’expectative et l’ignorance. Ils ne savent que répondre aux citoyens qui les interpellent quotidiennement, ni aux nombreux secteurs à bout de souffle qui les interrogent sans relâche : l’Horeca, bien sûr, mais aussi le secteur sportif, l’événementiel, etc.». 

Le Président de l’UVCW déplore « une cacophonie généralisée, chacun jouant sa participation en solo. Arrêtés et protocoles sortent dans un désordre insupportable: les protocoles de la FWB pour le sport tomberont ainsi après l’arrêté ministériel fédéral, tandis que la culture a déjà sorti le sien. C'est une position extrêmement inconfortable, des agissements qui finissent par jeter le discrédit sur les mandataires locaux », pourtant en 1ère ligne pour concrétiser les mesures et faire en sorte que tout se passe au mieux, sur la base de leur fine connaissance du terrain. «  Il est proprement inadmissible que les bourgmestres reçoivent un arrêté ministériel quelques jours seulement avant la mise en œuvre des mesures. Les décisions du Fédéral et des entités fédérées sont limite impraticables, ou nécessitent des contorsions et de la créativité localement, car non concertées avec nous. Nous souhaitons être traités avec respect, en qualité d’autorités publiques d’égale légitimité et dignité, au rang de partenaires indispensables à une application souple et efficace des mesures sanitaires et de sécurité, au contact direct de la population». 

« Nous réclamons avec insistance d’être associés et sondés le plus en amont possible des décisions, car c’est nous qui en définitive devrons les expliquer et justifier dans nos communes. Nous voulons des informations claires, transparentes, rapides et complètes, pour jouer notre rôle actif dans la chaîne de décision, seule manière de faire qui garantisse le succès. Il y va d’un enjeu essentiel : l’adhésion du plus grand nombre au sein de la population ». 

« Ainsi que nous l’avons fait depuis le début de la crise sanitaire, les Bourgmestres sont prêts à assumer leurs responsabilités, comme le démontre la logistique efficace déployée localement pour la distribution des masques, la vaccination, etc. Du Fédéral, nous attendons donc des gestes concrets empreints de confiance, de respect, de délégation intelligente, conformément à l’esprit d’un fédéralisme qui fonctionne et d’une subsidiarité bien comprise. A cette condition seulement, nous pourrons donner notre pleine mesure au bénéfice de la collectivité. Il ne nous semble pas que, dans ce pays, nous puissions nous passer d’aucune bonne volonté, ni expérience utile, pour faire face à cette crise inédite, qui doit continuer à nous mobiliser à l’unisson, dans la durée ». 

Contact : Michel L’Hoost (0496/50 99 45 ou mlh@uvcw.be)

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Date de mise en ligne
27 Mai 2021

Type de contenu

Matière(s)

Police administrative
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