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Mis en ligne le 2 Octobre 2025

Les conséquences des changements climatiques observées ces dernières années ont fait l’objet de nombreuses publications scientifiques. Ces dernières permettent d’établir que l’activité humaine est à l’origine d’un dérèglement du climat actuel, notamment à cause de ses (trop importantes) émissions de gaz à effet de serre. Plus récemment, des scientifiques étudiant les conséquences du réchauffement climatique se sont intéressés à la notion de « point de bascule ».  

Cette notion, aussi connue sous le nom de « tipping points », désigne des seuils critiques au-delà desquels un système naturel (un océan, un glacier, …), climatique, social ou économique bascule de manière non linéaire et rapide vers un nouvel état.

Exemple : Un vaste territoire rempli de glace comme le Groenland commence à fondre à cause du réchauffement climatique. Au départ, les couches de glace fondent lentement du fait de l’épaisseur de ces dernières. Cependant, plus la fonte de la glace avance (à cause d’une hausse des températures) plus elle fond vite vu que l’épaisseur de la glace ne protège plus le cœur de la glace présente. Les conséquences possibles sont alors une augmentation significative du niveau des océans ou une perturbation des courants océaniques.

Bien que ces basculements ne soient pas forcément irréversibles, il est indispensable de les observer et de les étudier pour sensibiliser la population, la communauté scientifique et les décideurs publics.

On peut distinguer deux types de points de bascule :

  • Points de bascule négatifs, liés au dérèglement climatique et à la dégradation des écosystèmes (exemples : effondrement de récifs coralliens, fonte irréversible des glaciers, affaiblissement des forêts ou des régimes de précipitations) ;
  • Points de bascule positifs, lorsque des changements technologiques, sociaux ou politiques deviennent auto-renforçant et accélèrent les transitions (exemples : adoption massive des énergies renouvelables, des véhicules électriques ou de pratiques agricoles durables).

Est-ce que ces points de bascule concernent-ils aussi l’échelle locale ?

Même si ces points de bascule sont pour la plupart globaux, leurs impacts se manifestent concrètement au niveau local sur :

  • Les ressources naturelles : perturbation des cycles de l’eau, sécheresses, inondations, érosion des sols, perte de biodiversité, etc ;
  • La sécurité et l’économie locale : impacts sur l’agriculture, l’alimentation, le tourisme, les infrastructures, l’énergie ou la santé ;
  • La cohésion sociale : accentuation des inégalités, vulnérabilité accrue de certains publics, risques de déplacements forcés ou de tensions sociales.

Il est possible d’agir en prévention sur ces basculements en améliorant la résilience des territoires locaux. On peut notamment déclencher des points de bascule positifs en accélérant des dynamiques positives comme les politiques d’achats publics, la mobilité durable, la rénovation énergétique des bâtiments publics, la promotion de l’alimentation durable ou la participation citoyenne. Lorsqu’un seuil d’adoption est atteint, ces changements deviennent auto-entretenus et se diffusent rapidement.

Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez-vous sur le site de référence sur les « tipping points » !

Annexes

Auteur Conseiller(e)(s) / personne(s) de contact
Stratégie/Management : Sylvie Bollen - Judith Duchêne - Tristan Fripiat - Luigi Mendola - Alexandre Ponchaut
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Date de mise en ligne
2 Octobre 2025

Type de contenu

Q/R

Matière(s)

Stratégie/Management
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